Où et comment juger les ex-combattants de Daech ? Un dilemme pour les démocraties dans lesquelles s’opposent logiques sécuritaires et respect des droits humains, notamment le droit à des procès équitables.

La justice doit-elle juger les combattants de Daech sur le lieu de conflit ou dans leur pays d’origine ? Doivent-ils être jugés comme terroristes ou comme combattants, c’est-à-dire être accusés de crimes de guerre ? Et comment, fautes de preuves suffisantes à ce jour, établir une justice équitable. Dans un contexte de menace terroriste exacerbée, l’opinion publique revendique son besoin légitime de sécurité, mais s’obtient-il à n’importe quel prix ? En Belgique, en France et en Tunisie, Daech : le dilemme de la justice nous plonge, à partir des témoignages inédits d’avocats de djihadistes, de magistrats antiterroristes et de familles, dans les rouages d’une justice confrontée à cette question brûlante tant pour les pays européens qu’arabes.