Christian Mesnil

« Il n’est pas facile de rendre compte de l’œuvre de Christian Mesnil, d’une variété déconcertante, autant dans les sujets abordés que dans les styles de leur réalisation. Son trait dominant me paraît être le courage et l’évidente honnêteté du propos. » (Henri Storck à l’occasion de la rétrospective des films de Christian Mesnil en octobre 1991).

On peut classer le travail de Christian Mesnil en cinq grands champs d’investigations.

Le premier aborde la fiction qui débute avec le court métrage Vivent les pénitences et qui met en exergue un courant cinématographique qu’il affectionne particulièrement, le néo-réalisme. Vient ensuite L’Amoureuse, un film co-produit par Henri Storck, qui aborde la folie et qui se veut une satire du monde bourgeois de l’époque. Il faut citer aussi Les Gardiens d’après une nouvelle de Jean Ray où pointe le fantastique.

La deuxième couvre les approches urbanistiques et architecturales des grandes villes, à travers la construction, la démolition, la restauration d’immeubles ou de quartiers tout entiers. Horta et l’Art nouveau prendront une place importante dans cette partie de son œuvre.

Le troisième rend hommage auteurs, compositeurs et interprètes de la chanson française. Citons La Saga de la chanson française qui présente le portrait de huit chanteurs de la grande époque dans laquelle se trouve le film Brel, un cri, le long métrage avec lequel il reçut un Sept d’or en 1986 en France.

Le quatrième met en avant sa passion pour l’ethnologie, le patrimoine culturel et folklorique avec une série de films en Wallonie et sur les traditions en Roumanie. Il y eut Le Bal des débutantes et ce qui fut son dernier documentaire, Femmes en marche.

Le cinquième traite des questions de société, belge ou internationale qui le préoccupaient lui et ses contemporains de l’époque. Citons La Question royale, Du Zaïre au Congo, deux longs métrages qui ont « secoué » le paysage audiovisuelle à l’occasion de leur sortie.

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