Le « Prélude à l’après midi d’un faune » sur la musique de Claude Debussy d’après le texte de Stéphane Mallarmé, est le sublime poème musical de l’éphémère, de l’absence, de la disparition. Un faune se demande si les nymphes qui ont échappé à ses assiduités amoureuses n’étaient pas après tout, qu’une chimère : aimais-je un rêve ?…Perpétuer ces nymphes, faire durer l’éphémère, s’approprier ce qui ne peut que disparaître… La chorégraphie d’Anne Teresa De Keersmaeker, servie par deux interprètes « de rêve » Marc Lorimer et Cynthia Loemij se confronte à la dureté d’un lieu catastrophe : le site d’une mer en voie de disparition, la mer d’Aral. Un « faune » androgyne (par jeu de substitution homme/femme) se perd dans la quête impossible de retenir ce qui ne peut que disparaître. Il/elle trace les mouvements de son inassouvissement, en errant dans l’empreinte de la mer qui fut … : steppe de sel, paysages au sol craquelé, tempêtes de sable, cimetière d’épaves de bateaux, phares en plein désert, villages fantômes ensablés sous le vent.
Production : Charleroi Danses, Eroïca Productions
Co-production : CBA, Charleroi Danses, Eroïca Productions, Cie Rosas, Cité de la Musique, Flagey Bruxelles
Avec le soutien du Centre des Arts Enghien-les-Bains, Concertgebouw Brugge, WBI, Sophimages (VAF), La Filature Mulhouse, AWEX, Arte France
2011 :
FIPADOC, France, 01/11