« C’est comme si tu avais eu un arrêt cardiaque…qu’on te fait un massage et que tu reviens… ».

Lorsque Mariem, 53 ans, ancien agent immobilier de luxe, quitte sa grande maison de Namur pour ne plus subir les violences de son compagnon, elle ne se doutait pas qu’en partant, elle ne recevrait plus ses indemnités de mutuelle dont elle bénéficie depuis qu’elle est devenue épileptique. Car il faut pour cela avoir une adresse officielle. Se retrouvant du jour au lendemain sans argent et sans ressources, se refusant à retourner chez elle, Mariem a dû quitter l’hôtel où elle vivait, et dormir dans la rue. Découvrant alors de plein fouet le monde du sans-abrisme dont elle ignorait tout, Mariem a par la suite été dirigée vers un centre d’hébergement d’urgence pour femmes : le Petit Rempart.

Là-bas, entourée de nombreuses femmes précaires qui luttent au quotidien pour tâcher de s’en sortir, Mariem va vivre une immersion inédite de sororité et d’entraide. Mais elle va aussi prendre la mesure d’une véritable violence sociale qui s’abat éternellement sur les femmes, elle qui jusque-là en avait été épargnée.

À l’abri du monde, enserrée derrière les murs du Petit Rempart, Mariem, qui croyait son séjour de courte durée, attend toujours l’issue de son dossier.
Entre joie, fantasmes, moments de partage et moments de désespoir, Mariem finira bien sûr par en sortir, mais son regard sur le monde aura définitivement changé.