Né à Ostende-la-mondaine en 1907, Henri Storck grandit dans un milieu d’artistes-peintres (Ensor, Permeke, etc) et y fonde le premier Club du Cinéma d’avant-garde de la côte. En tant que « cinégraphiste officiel de la Ville d’Ostende », il rencontre les grands réalisateurs et auteurs de documentaires de son temps. Il fréquente également les milieux artistiques de Paris. Par Jean Painleve, il rencontre Maurice Jaubert qui composera la musique de 7 de ses films, notamment « L’île de Pâques », réalisé par le jeune néerlandais John Fernhout. En plus d’un certain nombre de films sociaux et d’une série de documentaires, Henri Storck est impliqué dans un long métrage de fiction sur Stanley et Leopold II, intitulé « Bula Matari ». Ce projet tombe à l’eau en raison du déclenchement de la guerre. A cause de son passé socialement engagé, le Vatican contrecarre en 1950, son projet de fiction sur Tijl Uilenspiegel, d’après le livre de Charles De Coster, dans une réalisation de Vittorio De Sica, avec Gérard Philippe dans le rôle principal. En 1953, à la naissance de la Communauté Européenne, il parvient cependant à réaliser son premier long métrage: « Le Banquet des Fraudeurs », sur un scénario (et les dialogues) de Charles Spaak. Au total, Henri Storck réalisera et produira plus de 70 films, principalement des documentaires. Après la deuxième guerre mondiale, il est un des fondateurs de l’Association Internationale des Documentaristes, une organisation internationale réunissant les plus importants auteurs de documentaires du monde.
Production : Fugitive Cinema
Co-production : BRT, RTBF, CBA
Avec le soutien du Ministère de la Communauté Flamande – Département de la Culture