Isabelle Dierckx (1966) est autrice et réalisatrice. Ses œuvres mêlent univers réel et imaginaire, monde intime et réalité sociale. Son travail est empreint de son lien privilégié avec différents territoires parmi lesquelles, les îles Canaries.

Après une expérience dans le théâtre de marionnettes, elle publie en 2001 un livre sur le cinéma des îles Canaries « Cine Canario, un espacio abierto ». Elle y met en évidence quelques particularités de ces films issus d’une culture singulière, au carrefour de plusieurs continents.

Elle réalise en 2005 « L’île où dormait l’âge d’or » (90′) produit par Entre Chien et Loup (Belgique) et La Mirada (Espagne). Dans ce documentaire poétique et proche de la fiction, elle part en quête d’une copie du film de Luis Buñuel, « L’âge d’or » qui, au début de la guerre civile espagnole, fut littéralement enterrée sur l’une des îles Canaries.

Par la suite, avec « ça rime et ça rame comme tartine et boterham » (60′) produit par Cobra Film et réalisé en 2010, elle cherche à ouvrir une brèche dans le mur des identités linguistiques et décide de partir à la recherche de sa « Flandre intérieure ». Ici encore, la poésie interroge ce qu’on appelle « le réel » pour tenter d’accéder à un monde moins polarisé.

Elle a coécrit plusieurs scénarios de documentaire pour la maison de production La Mirada, parmi lesquelles El último arquero (2019),un long-métrage de Dácil de Lara Manrique Millares.

Actuellement elle prépare un documentaire et un livre en collaboration avec le philosophe Bruno Tackels : Mais Isabelle, tu penses comme un nègre! Ce projet dont l’écriture est soutenue par la Fédération Wallonie-Bruxelles interroge les liens de sa famille avec le Nord-Est du Congo où est née et a grandi sa mère.