Pendant le confinement, je lis dans un livre de Mark Fisher que le spectre est quelque chose qui n’existe plus, ou qui n’existe pas encore, mais qui influence le présent. Cette formulation correspondait à cette mélancolie face à la perte de mes proches, de certains paysages, éco-systèmes et modes de vie. Elle raconte aussi la peur de ce qui vient après l’effondrement : un monde dans lequel il est difficile de se projeter. Puisque nous allons tous·tes connaître la perte, le biais du fantôme permettrait de tisser des liens entre nos expériences face à la destruction du vivant. Spectres serait un documentaire d’anticipation sur le deuil et l’effondrement climatique. On y suivrait une enquête aux frontières du réel, à la recherche de fantômes de ce qui va disparaitre et de ce qui résiste : humains, et non humains
Production : Quartett Production & KOKORO
Coproduction : CBA