Au début du printemps 1943, la Belgique voit s’ajouter l’enlèvement des cloches au quotidien de l’occupation. Leur bronze représente un moyen simple de satisfaire la machine de guerre du Troisième Reich. En s’emparant des cloches, l’occupant dérobe le coeur des villages. Ces cloches qui traversent les époques, qui rythment la vie, rassemblent les communautés ou avertissent d’un évènement… Pour de nombreuses personnes, cette réquisition est une profanation! Ainsi, aux quatre coins du pays, des gens décident de sauver leurs cloches. Cachées, enterrées ou immergées, elles resteront muettes et protégées jusqu’à la Libération. Cinquante ans après, ces « sauveurs de cloches » se souviennent de leurs exploits. Ils nous racontent cette résistance populaire, symbolique et peut-être d’allure bon enfant à l’heure actuelle, mais qui marqua leur existence.