La tête a l'envers

Violaine de Villers & 60' — 1993

Deux jeunes filles. Une Marocaine, une Berbère d’Algérie. La première est née dans une famille de travailleurs immigrés modestes. La seconde est fille de fonctionnaire. La première fait du trapèze et apprend la voltige aux enfants maghrébins. La seconde est étudiante. Toutes deux habitent Bruxelles et circulent entre les copains, leur travail, des amitiés et des interrogations. Au premier plan de leur vie, une question: comment se définir en tant que femme entre un islam traditionnel qui les enferme et le monde européen avec ses libertés? Comment évoluer sans perdre les pouvoirs de Séhérazade? Avec lucidité en se référant l’une à sa mère qui a eu le courage de quitter un mari violent et a raconté sa vie dans un livre écrit par son professeur d’alphabétisation, l’autre à une grand-mère chaleureuse restée een Kabylie, elles dialoguent d’une séquence à une autre. Violaine de Villers laisse à Saïda et Soraya leurs solutions, leur liberté. C’est la belle métaphore de l’envol du corps de la trapéziste, corps dégagé de la pesanteur des interdits, livré aux regards, qui ouvre et ferme l’espace du film. A l’intérieur de ce champs, deux sensibilités, deux personnalités qui, à la fois avec force et à tâtons, essaient de saisir le « volant » qui va leur permettre de ne pas chuter dans les contradictions de leur génération.

Belgique

Production : Paradise Films
Coproduction : CBA, Arte, RTBF
Avec le soutien du Centre du cinéma et de l’Audiovisuel de la Fédération Wallonie-Bruxelles

Réalisation
Violaine de Villers
Scénario
Violaine de Villers
Image
Paco Wiser
Son
Alain Sironval
Montage image
Eva Houdova
Production
Marilyn Watelet
Format image
16mm

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