Violaine
de Villers

Née à Bruxelles en 1947, Violaine de Villers suit les cours de Philosophie à l’Université de Louvain. Elle interrompt ses études universitaires dans l’effervescence des événements de mai 1968, et les reprend quinze ans plus tard (Master en Politiques économiques et sociales).
Depuis 1981, elle écrit et réalise des documentaires à portée politique et des films d’art. Violaine de Villers filme l’art en train de se faire, elle écoute, regarde et donne à voir les choses, les mondes qui prennent vie.

L’œuvre de Violaine de Villers nous fait voyager très librement d’un univers à l’autre : de l’atelier du sculpteur ou du peintre, aux souvenirs amers de la déportation nazie, de la fadeur sublime de Marguerite Duras à la chaleur du groupe Zap Mama, mais aussi au génocide rwandais… Lorsqu’elle ne filme pas le travail de création proprement dit, Violaine de Villers braque son objectif sur les questions posées par l’exil, par le déracinement et le phénomène de double culture qu’il engendre. De l’univers artistique à celui parfois plus tragique de l’actualité, il s’agira toujours d’une quête d’identité de la part de celui qui y vit, quête que la réalisatrice tente, en retrait, de comprendre.

Après Etudes de l’Image de l’Afrique à la télévision un volumineux ouvrage commandé par la F.A.O., elle réalise son premier film Pour les pays chauds portant sur la coopération en Afrique.
Après La fadeur sublime… de Marguerite Duras, et puis deux courts métrages en vidéo, Place de Londres et L’Ombre des Couleurs, Violaine de Villers réalise plusieurs longs métrages à portée politique. Ce sera Monsieur S. et Madame V. sur le génocide juif avec Jean Marc Turine, puis Rwanda, paroles contre l’oubli sur le génocide rwandais, Mon enfant, ma sœur, songe à la douleur sur la lutte contre l’excision, La tête à l’envers sur l’itinéraire de deux jeunes filles d’origine maghrébine à Bruxelles et Le Vent de Mogador sur les Juifs et Musulmans au Maroc. Elle obtient de nombreux prix internationaux, notamment pour son film Mizike Mama, un film musical sur le métissage culturel belgo-congolais.

Depuis 2000, Violaine de Villers consacre ses films à des artistes. On citera Ô Couleurs sur son père, le peintre Thierry de Villers ; Filigrane, Pierres qui roulent avec le peintre Bernard Villers.
En 2007, elle réalise trois films en collaboration avec la Maison des Sciences de l’Homme de l’Université de Lille pour le livre multimédia L’Expérience de la couleur : Parlons couleur, Mirage, La Conjuration des couleurs.

En 2011, elle présente deux films consacrés à la sculpteure Marianne Berenhaut : Poupées- Poubelles et Les Familles de Marianne Berenhaut. En 2014, Les Carrières de Roby Comblain trace le parcours de l’artiste plasticien et scénographe, devenu linograveur.
En 2016, Violaine de Villers réalise un nouveau film sur l’art avec Walter Swennen, un peintre belge considéré comme l’un des artistes les plus novateurs travaillant actuellement en Belgique. Son film La Langue rouge a obtenu le Prix du Film sur l’Art au BAFF, Brussels Film Festival en 2017

D’autre part, en 2017 elle réalise avec Jean-Pierre Outers Chine ‘87. Les autres un film d’archives tournées en Chine en 1987, renouant ainsi avec son intérêt pour la découverte des cultures de l’ailleurs et leurs fondements.
En 2020, Violaine de Villers consacre un nouveau film à l’oeuvre de Bernard Villers exposée à la Galerie du Botanique en 2019, La Couleur manifeste. Bonus : « L’Atelier de Bernard Villers » – 2020 – 16 minutes

Par ailleurs, Violaine de Villers écrit et réalise depuis 2001 des fictions et des documentaires pour la radio, elle est l’auteure et la réalisatrice d’une quinzaine d’émissions radiophoniques. Sa dernière fiction radiophonique « La Cie des eaux », une adaptation du roman de Jean-Luc Outers, a été diffusée en décembre 2017 dans l’émission Par ouï-dire sur La Première RTBF. En 2012, « Une Aventure acoustique » en compagnie du musicien Baudouin Oosterlynck sera diffusée sur La Première, l’émission fera l’objet d’une édition numérotée en mai 2014. En 2011, elle réalise une fiction radio « Le même écho » sur le thème de l’enfermement.

En 2009, elle réalise deux documentaires sur la question de l’enfermement et de la prison : « Pères en prison. L’amour détenu » ainsi que « Prison, les femmes ont de la peine » finaliste du Prix Europa à Berlin.
En 2006, elle réalise pour la RTBF une émission intitulée « Ma petite misère », le surnom donné à Marguerite Duras par sa mère (deux fois 50 min). Dans le cadre du Centenaire de l’écrivain, cette émission a été diffusée par France Culture en mars 2014 et rediffusé par la RTBF en avril 2014.
En 2003, Violaine de Villers réalise une série de sept émissions pour enfants « Histoires de-ci Histoires de-là ».

En 2002, elle adapte le roman de Didier de Lannoy et réalise la fiction radio sous le même titre, « Jodi, toute la nuit» avec Yolande Moreau, Isabelle Dumont …
En 2001, « LES LETTRES D’UN KINOIS À L’ONCLE DU VILLAGE » de Lye M. Yoka, avec Inkoli Jean Bofane comme interprète des lettres.

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